22Jan2017

Brushless sensored Vs sensorless

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Ceci est un article de vulgarisation afin d’apporter un peu de lumière sur le choix des produits proposés par Overion.

Moteur Brushless sensorless :

Pour qu’un moteur brushless fonctionne, il faut que le contrôleur alimente successivement les bobinages (stator) ce qui a pour effet de faire tourner le rotor.

Dans le cas d’un brushless sensorless (sans capteurs) le contrôleur démarre une séquence au hasard en envoyant un peu de courant dans les bobinages du stator afin d’initier la rotation du rotor (peu de courant pour pas cramer les bobinages si l’énergie électrique n’est pas convertie en énergie mécanique ce qui est le cas lorsque le rotor n’est pas en phase avec le stator )

Une fois que le rotor est en mouvement , le contrôleur peut deviner la position du rotor car celui-ci étant constitué d’aimants permanents, ceux-ci génèrent des courants induits lors de leur passage devant des bobinages non alimentés, on appelle cela le “back emf” . Dès lors le contrôleur peut envoyer la puissance sans risque afin de développer toute la puissance du moteur.

Fin de l’histoire, à ceci près que la gestion des “back emf” relève d’un algorithme basé sur des infos facilement perturbables et qui arrivent après le positionnement mécanique, ce qui rend le calage moteur (timing) difficilement précis.

  • Intérêts : Technologie moins coûteuse qu’avec des capteurs, branchement facilité (au hasard) des fils du moteur (il suffit d’en inverser 2 pour tourner en sens opposé)
  • Inconvenients : très peu de couple à vitesse nulle, faibles vitesses impossibles et/ou irrégulières, cogging (çà cogne au démarrage) , risques de “décrochages” lors d’accélérations brutales ou demandes soudaines de couple élevé.

Moteur Brushless sensored :

Il en existe des tas de types différents selon le nombre et la nature des capteurs utilisés.

Globalement, le moteur possède des capteurs internes chargés de détecter en permanence la position du rotor.

Ainsi , le contrôleur électronique connait en permanence la position du rotor (y compris à l’arrêt) et peut donc envoyer toute l’énergie demandée, dans les bons bobinages, à tout instant, et s’adapter à la charge au besoin s’il détecte que le rotor ralentit, ce qui restreint notamment les possibilités de décrochage à l’accélération  (pour info, un bon décrochage en accélération à de fortes chances de vous propulser vers l’avant car cela fait l’effet d’un passage au neutre= risque élevé de chute)

En clair, le couple va être présent à tous les régimes depuis vitesse nulle jusque vitesse max, les vitesses faibles ne poseront aucun problème, le cogging sera inexistant, et le rendement au démarrage bien meilleur voir sur toutes les plages de régime.

  • Intérêts : Grande souplesse d’utilisation pour toutes les applications requérant du couple à vitesse très faible ou nulle, une amélioration significative des temps de réponses , possibilités de réglages du timing, et donc du rendement et de la puissance disponible.
  • Inconvénients : Prix plus élevé, nécessité de posséder un contrôleur gérant les capteurs, branchement unique des fils (phases) du moteur qu’il faut donc repérer préalablement (autre article) , le sens de rotation du moteur est alors configuré via le soft du contrôleur.

Il semblerait (à confirmer) que le même moteur testé en conditions identiques sur banc affiche une vitesse de rotation maximum plus élevée en mode sensored qu’en mode sensorless, tests à venir dès que nous aurons un tachymètre suffisamment fiable.

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